ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
www.dikouala.populus.ch édité par franck-dacyse 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

La Caisse Féminine de Boudji

 
RAPPORT SUR LES AUDITS 
 
Décembre 2006 
 
Effectué par Dacyse-Franck TSOUMOU(Chef de mission) Avec la collaboration de Rostant BOUYOU (Décembre 2006) 
 
Cabinet d'Expertise Comptable: H_Consulting.cg 
 
A.AUDIT DE LA CAISSE FEMININE DE BOUNDJI 
 
- A1. RAPPORT D’AUDIT 
 
- A2. DOCUMENTS DE TRAVAIL DE L’AUDIT 
 
B.METHODOLOGIE DE L’AUDIT 
 
C.DOCUMENTS JOINTS 
 
A. AUDIT DE LA CAISSE FEMININE DE BOUNDJI 
A1.RAPPORT D’AUDIT 
I SYNTHESE 
- 1.1 Situation de Caisse 
- 1.2 Pronostic 
- 1.3 Recommandations 5 
II CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE 
- 2.1 Les statuts 
- 2.2 Le règlement intérieur 
- 2.3 De l’adéquation des statuts et du règlement intérieur 
- 2.4 L’application des statuts et du règlement intérieur 
- 2.5 La conformité réglementaire 6 
III LES GRANDES ETAPES 8 
IV LES DIRIGEANTS 9 
V CONDITIONS D’ADHESION, ACCES SERVICES FINANCIERS 9 
VI PROCEDURES ADMINISTRATIVES ET COMPTABLES 9 
VII RÔLE DES FORMATIONS 11 
VIII LE PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES MEMBRES 
- 8.1 Adhérents 
- 8.2 Membres actuels (départs, actifs et inactifs) 
- 8.3 Equité de genre 
- 8.4 Activités menées 
- 8.5 Niveaux d’instruction 
- 8.6 Ages 12 
IX LA POLITIQUE DES CREDITS 
- 9.1 Règles (écrites et-ou pratiquées) 
- 9.2 Accès au crédit 
- 9.3 Nature des octrois (objet, montant, durée, amortissement…etc et capital restant du. 
- 9.4 Objets 
- 9.5 Montants 
- 9.6 Durées 
- 9.7 Taux d’intérêts 
- 9.8 Ancienneté des retards 
- 9.9 Endettement des dirigeants 14 
X ENCOURS DES MEMBRES  
17 
X1 BILAN DE LA STRUCTURE 18 
XII COMPTE D’EXPLOITATION ESTIMATIF 19 
XIII PRONOSTIC 20 
XIV RECOMMANDATIONS GENERALES 20 
XV POSSIBILITES D’APPUI DU PRODER 
- 15.1 Première phase 
- 15.2 Seconde phase 21 
XVI SCENARIOS DE DEVELOPPEMENT 22 
 
A.AUDIT DE LA CAISSE FEMININE DE BOUNDJI 
A2 ; DOCUMENTS DE TRAVAIL DE L’AUDIT 
N° PARAGRAPHES PAGES 
1 ASPECTS GENERAUX 23 
2 NOM ET ACTIVITES DES DIRIGEANTS (2000 et 2005) 24 
3 MISSIONS ET PROFILS DES DIRIGEANTS ACTUELS 26 
4 CONDITIONS D’ADHESION ET D’ACCES AUX SERVICES PAR CATEGORIES DE MEMBRES 27 
5 RECUEIL DES IMPRIMES ET DOCUMENTS 28 
6 IMPRIMES UTILISES PAR OPERATION TRAITEE 29 
7 IDENTIFICATION DES MEMBRES ET CONDITIONS D’ADHESION 30 
8 ENCOURS DES MEMBRES 34 
9 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES (2000 à 2003) 38 
10 ANALYSE DES CREDITS ACCORDES AUX MEMBRES 39 
11 ANLYSE DES PRÊTS ACCORDES AUX NON MEMBRES 42 
12 SUBVENTIONS ET DONS RECUS 43 
13 PERTES ET VOLS ENREGISTRES 43 
14 BUDGETS DE FONCTIONNEMENT 44 
15 BUDGETS D’INVESTISSEMENT 44 
16 MOYENS DE FONCTIONNEMENT 45 
 
B. METHODOLOGIES DE L’AUDIT 
1 CIBLES ET APPROCHES 46 
2 RECUEIL DE DONNEES (DOCUMENTS DE TRAVAIL) 47 
3 RAPPORT D’AUDIT 
 
- Synthèse 
- Cadre juridique et réglementaire 
- Les grandes étapes 
- Les Dirigeants 
- Les conditions d’adhésion et d’accès aux services financiers 
- Les procédures administratives et comptables 
- Rôle de la formation 
- Profil socio-économique des membres 
- Politique des crédits 
- Encours des membres 
- Bilan de la structure 
- Compte d’exploitation estimatif 
- Pronostic 
- Recommandations générales 
- Possibilités d’appui du PRODER 
- Scénarios de développement 46 
 
C. DOCUMENTS JOINTS 
-STATUTS ET REGLEMENT INTERIEUR 
-PV DE l’AG DU 16.11.2003 (CHANGEMENT DE DIRIGEANTS) 49 
 
A1 . RAPPORT D’AUDIT DE LA CAISSE FEMININE DE BOUNDJI 
 
1. SYNTHESE 
 
1.1 Situation de la Caisse. 
 
La Caisse Féminine de Boundji, a été créée le 09 Septembre 2001 sous forme d’association loi 1901.par 20 groupements de Boundji. 
 
Les statuts qui ont été modifiés, le 13 Avril 2002 et adoptés le 25 juin 2006 prévoient un fort engagement de l’Administration dans la gestion, qui s’est traduite à la fois par l’obtention de subventions, et la sur-représentation des fonctionnaires parmi les membres et les dirigeants.  
 
Pour autant, elle n’a jamais exercé une attraction importante sur sa zone; 20 membres à la création, 108 membres actifs. Alors que Boundji compte 3000 habitants environ,  
 
Si les statuts ne sont pas adaptés aux activités menées, et ne permettent pas en l’état un agrément, leur contenu n’a que peu de rapport avec la réalité du management. Il n’existe aucune indépendance des fonctions de décision, de mise en œuvre et de contrôle. Le pouvoir est concentré dans les mains de la Directrice, parfois appelée dans les comptes rendus d’AG, Présidente. 
 
Le ciblage de la Caisse est urbain, fonctionnaire et commerçant. Les agriculteurs sont peu représentés (10 personnes, et 9 groupements de femmes), et n’ont jamais pu accéder au crédit. 
 
Les jeunes (18-30 ans), autre cible du PRODER ne représentent que 8es adhésions L’équité de genre n’est pas respectée, les hommes représentant entre 4 et 22uivant les critères. 
 
Les procédures administratives et comptables ne sont pas adaptées. Le fait que certaines transactions financières ne soient pas enregistrées est un facteur aggravant. Il n’y a jamais eu d’arrêté des comptes, de provisionnement des risques crédits, et de constitution de réserves.  
 
La distribution du crédit est restreinte (11,7es membres y ont eu accès), les montants de crédit élevés (162 300 Fcfa en moyenne), ce qui correspond mal au profil d’un instrument de lutte contre la pauvreté en milieu rural. Il n’apparaît pas de politique de crédit claire (montants, durées, amortissements, garanties), si ce n’est le financement exclusif du commerce. Ce qui conduit à s’interroger sur les activités commerciales des fonctionnaires emprunteurs. 
 
Le portefeuille de crédit de 1 963 900 Fcfa, doit être provisionné à hauteur de 410D 
 
La perte cumulée au Bilan s’élève à XFcfa, ce qui engage totalement le capital et les fonds de crédit, ainsi que de l’épargne des membres.  
 
1.2 Pronostic 
 
Le pronostic est sombre. Les principaux facteurs de blocage sont / 
(i) La personnalisation du pouvoir et l’enracinement des rancœurs,  
(ii) le blocage des mécanismes générateurs de bénéfices, les crédits sains,  
(iii) l’ancienneté des retards,  
(iv) l’absence d’ouverture crédible, et peut être une incompatibilité durable, vis à vis des agriculteurs, des petits commerçants, des hommes,  
(v) un niveau des pertes, qui compromet 35e l’épargne. 
 
Le seul aspect positif, est la volonté affirmée d’être formé pour modifier les procédures. 
 
1.2 Recommandations 
 
La caisse devrait avant toute autre chose, et par elle même :  
(i) rencontrer les emprunteurs en retard pour établir un rééchelonnement réaliste des crédits,  
(ii) exclure les membres qui soit refusent le rééchelonnement, soit n’en respectent la mise en œuvre,  
(iii) poursuivre les emprunteurs exclus par toutes voies réglementaires,  
(iv) procéder à un acte refondateur de la Caisse, avec de nouvelles orientations et méthodes de fonctionnement acceptées en Assemblée Générale,  
(v) redémarrer prudemment le déblocage des crédits. 
 
Les possibilités d’appui du Proder pourraient porter à court terme sur la mise à niveau organisationnel de la Caisse : actualisation des statuts et règlements intérieurs, définition des missions et responsabilités des dirigeants, mise en place d’imprimés et de procédures adaptés, formation des dirigeants, suivi et contrôle des activités, appui à la présentation des documents comptables et à la demande d’agrément. 
 
Pendant cette phase, il serait imprudent que le Proder injecte de nouveaux fonds dans la structure, ou qu’il enclenche tout mécanisme d’apport de clientèles cibles, sa crédibilité de prescripteur pouvant rapidement être engagée par l’absence de services crédibles, et surtout par la perte des épargnes confiées. 
 
Après 18 mois, si (i) les situations contentieuses sont apurées, (ii) si le portefeuille des crédits sains est suffisant pour couvrir les charges de fonctionnement, (iii) si les nouvelles politiques et méthodes de travail sont appliquées avec rigueur : Le Proder serait fondé à favoriser un processus de transfert de clientèles cibles, par le biais notamment des Groupes de Caution Solidaire (GCS) et du mécanisme de refinancement qu’il comporte.  
 
Si le Proder considérait suite à l’étude de localisation des cibles, que le démarrage des activités financières sur Oyo est prioritaire, il pourrait néanmoins engager rapidement le processus GCS, et juger le moment venu s’il doit procéder à un apport de clientèle à la Caisse Féminine d’Oyo, ou appuyer la création d’un nouvel EMF. 
 
II. CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE 
 
2.1 Les statuts 
 
Il s’agit d’une Micro Finance « loi de 1901 », à caractère humanitaire, qui s’adresse aux femmes du secteur informel. 
 
Les missions sont : (i) la formation et l’encadrement des femmes micro-entrepreneurs du secteur informel, (ii) le suivi et l’appui aux activités des femmes, (iii) l’octroi et la gestion des crédits en faveur des membres.  
 
Les activités principales sont : (i) la collecte de l’épargne, (ii) l’accord de crédits aux membres qui en font la demande, (iii) la formation et l’encadrement des membres pour un meilleur suivi de leurs activités, (iv) la conduite d’activités génératrices de revenus pour autofinancer la Caisse. 
 
Le capital est constitué de Parts Sociales nominatives. De nouvelles unités de PS peuvent être souscrites pour compenser les déficits d’exploitation. 
 
Les conditions d’adhésion et d’accès au crédit n’ont pas été actualisées, et ne correspondent pas aux pratiques constatées. 
 
L’Assemblée Générale Ordinaire doit se tenir une fois par an. Elle (i) élit les Dirigeants, (ii) adopte les rapports et bilans annuels, (iii) affecte l’excédent net d’exploitation. Le principe de vote est un homme-une voix, quel que soit le nombre de parts possédé. Elle est convoquée en session ordinaire par le président du Conseil d’administration 
 
Le Conseil d’administration, c’est un organe qui veille au respect des textes règlementaires et de procédures, au fonctionnement et à la bonne gestion de la caisse, d’organiser et de diriger les assemblées générales. Elle se réunit chaque mois en session ordinaire et est composé de cinq (5) membres à savoir : le président, le vice-président, le secrétaire et 2membres; 
 
Le Comité de Surveillance est chargé de la surveillance, de la régularité et la réalité des opérations effectuées au sein de la caisse. Il est tenu d’effectuer des contrôles mensuellement et est composé de trois membres, dont : le président, le vice-président et le secrétaire. 
 
Le Comité de crédit. Il est l’instance qui est chargé de traiter les dossiers de crédit, il analyse les demandes de crédits en tenant compte de la politique des procédures prévues par les textes et émet un avis, la décision définitive est prise en conseil d’administration. Il est composé de cinq (5) membres dont un membre du conseil d’administration 
 
La Direction. Composée d’une directrice et de quatre services : le service épargne et crédit ; le service comptable ; le service de suivi et le service marketing pour un total de cinq personnes. Elle a pour missions : l’animation et la gestion permanente des activités de la caisse (i) caisse, (ii) étude et crédits, (iii) recouvrement et contentieux, (iv) formation.  
 
2.2 Le règlement intérieur 
 
Le règlement désigne la Direction, comme organe chargé d’exécuter les services de la caisse au quotidien. Il explicite les limites du champ dans lequel la caisse peut se mouvoir et définie l’organisation et le fonctionnement de la caisse dans le temps et dans l’espace 
 
2.3 De l’adéquation des statuts et du règlement intérieur 
 
Les statuts et règlements intérieurs sont des textes qui viennent d’être adoptés récemment, parce que les anciens textes n’étaient pas appliqués et peut être compris. 
Ces textes d’équités est un modèle standard que la caisse à ajuster par rapport à sa taille. 
Les textes ne précisent pas la date de la création de la caisse, les procédures d’adhésions (taux des différentes rubriques : part social, le droit d’adhésion, la fiche, le carnet, le minimum d’épargne, etc.) et les textes manquent d’équilibre (nombre de sections équitable par chapitre et de chapitres équitable par titre) 
 
2.4 L’application des statuts et du règlement intérieur 
Les anciens textes de la caisse n’étaient appliqués comme il le fallait, car les procès verbaux des assemblées générales précédentes, les rapports, les états financiers n’existent pas et depuis la création de la caisse(en 2001) les équipent dirigeantes ont été mutées seulement une seule fois(en 2006), cela peut expliquer un enracinement du pouvoir. 
 
2.5 La conformité réglementaire 
 
La situation financière actuelle rend très improbable un agrément. Quoi qu’il en soit, il faudra impérativement interdire la pratique de toutes activités autres que l’épargne et le crédit, les activités génératrices de revenu notamment, et adopter un autre statut juridique que celui des associations. Le choix d’un statut de Mutuelle semble le mieux adapté . Il ne crée pas de rupture avec les pratiques antérieures en matière de Parts Sociales, et de vote suivant le principe « un homme, une voix ». 
 
III. LES GRANDES ETAPES 
 
La Caisse a été créée en AG constitutive le 09.09.2001. Elle a obtenu son inscription à la Préfecture le 23 03.05. Elle n’est pas agrémentée à la COBAC 
Elle a bénéficié en 2001, d’une subvention de fonctionnement du Pnud en nature (deux armoires, deux bureaux, deux bons, les fournitures de bureau etc.), d’une subvention d’investissement de l’Unicef en nature (une tronçonneuse) et d’une subvention de Madame Dambendzé (Ministre) d’une somme de 1 500 000 Fcfa 
 
IV. LES DIRIGEANTS 
 
A l’origine vingt groupements fondateurs, qui ont sensibilisé les femmes et en suite il y a eu création de la Caisse des Femmes de Boundji. Ces groupements ont souscrit chacun une somme de cinq mille franc (5 000) Fcfa 
Les activités menées par la majorité de ces groupements étaient essentiellement agricoles et un peu du commercial 
A la création de la Caisse en septembre 2001, dix huit Dirigeants ont été désignés, 
 
- Fonctionnaires : 13 
- Commerçantes : 5 
 
Actuellement, 
 
- Fonctionnaires : 6 
- Commerçantes : 3 
 
V. LES CONDITIONS D’ADHESION ET D’ACCES AUX SERVICES FINANCIERS 
 
Il existe quatre catégories distinctes : 
 
Conditions Membres 
Fondateurs Membres Individuels Membres 
Associations Non 
Membres 
Parts sociales 
- Exceptionnelles 
- Individuelles 
- D’associations et groupements 0 


5 000 0 

2 500 
0 0 


2500 0 



Adhésion 
- Frais d’adhésion 
- Vente carnet 
- Frais d’ouverture de compte  
2 500 

2 500  
2 500 

2 500  
2 000 

2 500  



Accès au crédit 
- Crédits des membres 
 
- Prêts des non membres 
 
- Durées 
- Montant  
2is 
10ctroi 
 
 
2 à 6 mois 
 
300 000  
2is 
10ctroi 
 
 
2 à 6 mois 
 
300 000  
2is 
10troi 
20ctroi 
 
1 à 3 mois 
15 à  
100 000 
 
VI. LES PROCEDURES ADMINISTRATIVES ET COMPTABLES 
 
Il y a les procédures officieuses, qu’abritent de multiples petits cahiers d’écolier, auxquels on a recours pour répondre à certaines questions  
Il y a les documents qui ont été ouverts à la suite d’une formation et abandonnés, soit parce qu’ils étaient redondants, soit parce qu’ils n’étaient pas compris. 
 
Il y a les documents qui portent des noms trompeurs, comme les « Bilans » qui sont un recueil de données non exhaustives qui mélangent des postes de bilan et d’exploitation ; un Grand Livre qui est une recopie presque exacte du journal de caisse, la seule différence étant les libellés débit crédit, au lieu d’entrée sortie, des contrats de crédit non signés qui ne définissent pas toutes les conditions du crédit, un cahier des parts sociales qui est vide etc. 
 
Il y a enfin les documents couramment utilisés, mais pas pour toutes les opérations ; ce qui en restreint l’intérêt déjà limité. Il s’agit : 
- Du registre des adhésions 
- Du bordereau de versement et des retraits 
-  
- Des reçus 
- Du Journal de caisse 
- Des fiches de position individuelles pour les dépôts 
- Des tableaux d’amortissement des crédits 
 
Registre des adhésions. Il mentionne tout les adhésions des membres à la caisse et les parts souscrites, tout en précisons le nom, le prénoms, la date d’adhésion, mais ne mentionne pas le sexe, l’année de naissance, l’age et même la fonction 
 
Versements. Les bordereaux sont comme c’est normal pré numéroté en continu. Mais ce numéro n’est jamais reporté sur le Journal de caisse, ou les fiches individuelles, ce qui fait qu’il n’est pas utile pour les recherches et les contrôles. Deux carnets sont utilisé en parallèle, l’un pour les frais d’adhésion et les versements d’épargne, l’autre pour les PS, les frais d’ouverture de compte, les ventes de carnets. La situation se complique encore avec l’utilisation de Reçus pour les déblocages et remboursements de crédits (non pré numérotés). Le pire demeure que les versements des fonds de garantie des crédits rentrent dans la caisse sans faire l’objet d’aucun enregistrement. 
 
Retraits. Les bordereaux de retrait sont à l’identique des bordereaux de versement 
 
Journal de caisse. Outre le fait qu’il n’enregistre pas toutes les opérations, il ne fait pas référence aux numéros de bordereau ou de reçu . L’absence de Grand Livre, devrait être compensée par la mise en place d’un Journal Grand Livre, avec des libellés en clair faisant abstraction des notions de débit et de crédit qui ne sont pas comprises. 
 
Fiches de position dépôts. Pas de référence au numéro de bordereau. Le numéro de membre n’est pas toujours celui du registre d’adhésion. Les frais d’adhésion y sont portés lors de l’ouverture, au même titre que l’épargne à vue ; et ils peuvent être retirés. De ce fait, les frais d’adhésion perdent le statut de produits financiers, pour celui d’épargne. 
 
Tableaux d’amortissement des crédits. Ils ne sont supportés par aucun contrat. Ils ne précisent pas les dates d’échéances, ni le montant des échéances. On ne différencie pas  
Les remboursements en capital et intérêts. Le montant initialement du est le capital majoré des intérêts. Ensuite on déduit les remboursements. De ce fait, dés lors que le crédit n’est pas soldé, on ne peut apprécier le niveau des intérêts. La pratique de pénalités n’est pas possible. Dans les faits il ne se dégage aucune politique en matière d’amortissement des crédits. 
 
VII. RÔLE DES FORMATIONS 
 
Les formations n’ont jamais été adaptées à la gestion quotidienne d’un EMF autogéré par des bénévoles n’ayant pas de formation de base comptable. 
 
(i) Un premier type de formation a un caractère philosophique : définition et rôle de l’épargne, la notion d’objectif et de plan d’action, la gestion d’une ONG , l’élaboration de micro Projets….etc. Après chaque formation, on essaie d’adopter un imprimé qui a paru plus « sympathique » que les autres. Mais le problème est l’absence de compréhension du pourquoi et du comment on enregistre et traite les informations comptables. Le résultat est que personne ne peut mener un contrôle comptable, que tout le monde peut dénaturer en une initiative malheureuse un système bien conçu, que personne n’a par exemple une notion générale sur la différence de nature qui existe entre les comptes de bilan et les comptes d’exploitation ; ou encore ne comprend la logique de report d’un bordereau, sur un journal de caisse, puis un compte général, puis un compte individuel, et enfin les mécanismes de contrôle qui en découlent naturellement.. 
 
(ii) Un second type de formation consiste à asséner à des personnes qui n’ont aucune formation comptable, trois jours de formation de synthèse du niveau Diplôme d’Etudes Comptables Supérieures. Et de distribuer pour soutenir ses propos le « résumé des écritures du cours CGAP de comptabilité ». Cela n’a pas été sans laisser un certain trouble dans les esprits. 
 
(iii) Il y enfin l’organisation des échanges entre Caisses Féminines, qui complique encore la situation , puisque les « recettes » échangées ne s’intègrent pas dans un cadre cohérent 
 
Le bon sens, qui est sans doute la qualité la mieux partagée par le groupe cible, est mise à mal par toutes ces pratiques condamnables. Mais il y a un autre aspect aussi important, c’est l’absence de suivi. Chaque formateur ne prend pas le temps d’analyser préalablement le fonctionnement des structures dont il forme les dirigeants, ni l’approche des précédents formateurs. Quand à l’appui à la mise en œuvre, au suivi, et au contrôle par des personnels compétents qui adaptent leur langage aux cibles, cela n’existe pas. 
 
Même si ce n’est pas l’unique raison, loin de là, on ne peut nier la responsabilité du système de formation et de suivi des Caisses féminines dans les mauvais résultats constatés.  
 
Il y a préalablement une stratégie à définir : 
 
- Veut on un comptable de formation supérieure dans chaque EMF ? Mais dans cas, en accepte-t-on les conséquences (i) en terme d’impossibilité de rentabilisation du fait que les activités dégagent peu de marges financières, et (ii) de déséquilibre éventuel entre les pouvoirs des acteurs locaux et des techniciens extérieurs 
 
- Est on prêt à l’inverse à entreprendre dans la durée, une vulgarisation des principes comptables de base, permettant à des ruraux de formation générale basse ou moyenne , de bien assimiler des notions simples dans leur esprit , telles que l’enregistrement en partie double, le bilan et le compte d’exploitation, les ratios prudentiels, les provisions pour risques crédits, et les réserves.  
 
C’est clairement dans cette seconde voie, que le PRODER devrait s’engager. 
 
VIII. LE PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES MEMBRES 
 
8.1 Adhérents 
La caisse a enregistré 111 adhésions entre sa création Juin 2001, et la fin de Décembre 2006. 
Les adhésions ont concerné :  
(i) 38 femmes (34,30D 
(ii) 39 hommes (350D 
(iii) 34 associations ou groupements de femmes (30,7  
 
Adhésions 2001 2002 2003 2004 2005 2006 
Hommes 2 9 6 0 0 19 
Femmes 5 8 8 4 13 
Associations et Groupements 22 4 2 1 4 1 
Total 29 21 16 5 4 33 
 
8.2 Membres actuels (départs, actifs et inactifs) 
 
On considère ci-après comme départs : (i) les radiés par le Bureau, (ii) les décédés, (iii) ceux qui se sont fait rembourser leurs frais d’adhésion. 
On considère comme inactifs, ceux qui n’ont pas retiré leurs frais d’adhésion, mais n’ont effectué aucune épargne (Solde fiche de positions égal à 2 500 pour les individuels, et pour les associations et groupements). 
 
Membres Adhésions Départs Inactifs Actifs 
Hommes 38 5 33 
Femmes 39 5 34 
Associations et Groupements 34 1 33 
Total 111 0 11 100 
 
La Caisse Féminine de Boundji, n’a donc fidélisé que 100 sociétaires en cinq ans, ce qui est très peu compte tenu de la population de la ville (3000 personnes), et de l’importance de son marché (plus de 100commerçants). 
 
8.3 Equité de genre 
 
Critères (hors associations) Hommes Femmes 
-Adhésions 20 1516 85D 
-Membres actifs actuels 12 178 83D 
-Dirigeants 2 22 78D 
-Epargne 285 000 4 339 400 96D 
- Encours de crédit 686 000 10 153 700 90D 
-Accès au crédit (Nombre) Memb / Empr 20emb / Empr 31D 
 
Même si les hommes n’ont été invités à adhérer que début 2002, l’ouverture faite vers eux il y a maintenant quatre ans a peu porté de fruits, puisqu’ils « pèsent » entre 4t 10ans les critères d’encours, et entre 15t 22ans les critères de nombre. Par ailleurs, à nombre identique de membres, les femmes accèdent 1,5 fois plus au crédit que les hommes. 
 
Au moment de l’équité de genre, le libellé même de « Caisse Féminine » peut apparaître à certains égards préjudiciable. Si les Caisses Féminines ont été créées pour que les femmes accèdent aux services financiers que leurs offraient avec parcimonie les autres réseaux comme les Mucodec (18e sociétaires femmes), il apparaîtrait plus opportun aujourd’hui de promouvoir des « Caisses équitables » dans lesquelles on met en œuvre des appuis spécifiques pour les femmes, afin qu’elles accèdent au même niveau que les hommes aux services financiers qui améliorent les revenus et les conditions de vie.  
 
8.4 Activités menées par les membres 
 
Les analyses ci après portent sur plus de cent membres, ceux inscrits entre 2000 et 2003. 
 

 

(c) MANAGER GENRAL DU RESEAU DES PREVOYANTS - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 24.02.2009
- Déjà 41 visites sur ce site!